Mars : pourquoi des giboulées ?
Les fameuses giboulées sont de violentes et soudaines averses dont les précipitations se font sous forme de pluie, mais aussi de grêle, de grésil ou de neige fondante. Des giboulées frappent la France en cette première semaine de mars. Pourquoi les retrouve-t-on presque toujours à cette époque de l'année ?
Appelées souvent "giboulées de mars", c'est au début du printemps (mars-avril) qu'elles sont les plus fréquentes.
Mars : un contexte météo favorable
Le développement des giboulées s'observe lors des descentes d'air très froid en altitude. A cette époque de l'année, le soleil est déjà suffisamment haut dans le ciel pour bien réchauffer les basses couches de l'atmosphère. Ce contraste thermique va déstabiliser la masse d'air sur toute sa hauteur et générer des courants ascendants violents. Cette situation intervient à la fin de l'hiver et au début du printemps. La différence importante de températures entre le sol et l'altitude entraîne une forte convection d'où le développement de nuages à forts développement vertical (cumulus et cumulonimbus). Ces nuages finissent par donner les fameuses giboulées qui se traduisent à leur passage par une nette baisse des températures.
© La Chaîne Météo
D'importantes fluctuations de températures
L'une des caractéristiques du temps à giboulées est l'importante fluctuation des températures. Cela se produit lorsque les giboulées succèdent aux belles éclaircies. La baisse des températures peut atteindre 6 à 8°C avec l'arrivée d'une giboulée. Cette observation est due à un autre phénomène, il s'agit de l'isothermie. Il a lieu lorsque l'air froid, plus dense et lourd, est présent en altitude et gagne brutalement les basses couches de l'atmosphère. C'est d'ailleurs ce qui explique qu'une chute de neige soit possible par 3 ou 4°C alors que le thermomètre indiquait 10°C sous les éclaircies avant la giboulée. Orage de grêle © 867608