Bilan climatique d'octobre 2014 : douceur exceptionnelle et épisodes cévenols
Ce mois d'octobre 2014 vient en 4ème position des mois d'octobre les plus chauds depuis un siècle. Les flux de sud à sud-ouest ont dominé une grande partie du mois apportant des masses d'air subtropical sur notre pays. Les précipitations ont été largement déficitaires sur la partie sud du pays, excepté sur les Cévennes où deux épisodes de pluies intenses ont provoqué crues éclairs et inondations.
Les températures sont restées au dessus des moyennes durant la quasi totalité de ce mois d'octobre avec simplement deux périodes plus fraîches les 5/6 et 22/23 octobre. A l'échelle de la France, l'excédent de températures est de 2,4°C ce qui place ce mois d'octobre en 4ème position des mois d'octobre les plus chauds après 2001, 2006 et 1995. Le sud de l'Aquitaine, la Limagne et la plaine d'Alsace sont les régions qui ont connu l'excédent de températures le plus important, dépassant 3°C.
Nombreux records de chaleur battus
Si l'on a pas battu de records mensuels de chaleur, de nombreux records journaliers et décadaires ont été battus. Le week-end des 18 et 19 octobre a été exceptionnellement doux avec des températures records : 25,1°C à Paris, 27,9°C à Saint-Etienne, 31,5°C à Dax et même jusqu'à 34,7°C à Sartène en Corse !
De nouveaux records sont battus en toute fin de mois avec une douceur exceptionnelle à la veille de la Toussaint. C'est d'ailleurs la première fois que l'on relève des températures supérieures à 30°C aussi tardivement dans le sud-ouest : 30,1°C à Dax et Biscarrosse, 30,5°C à Cazaux. Près de la Manche, on relève des températures maximales dignes d'un plein été avec 22,8°C à Brest, 23,2°C à Cherbourg, 23,9°C à Caen, 24,0°C au Havre, 24,1°C à Ploumanach (29).
Précipitations hétérogènes
A l'échelle de la France, on observe un déficit de précipitations de l'ordre 26% avec de grandes disparités géographiques.
Les précipitations ont été largement déficitaires sur les régions du sud-ouest, le littoral méditerranéen et la Corse dans son ensemble. A Bastia, on ne relève qu'un millimètre de précipitation pour l'ensemble du mois alors que la moyenne mensuelle est de 127 mm. Très peu d'eau également sur le Roussillon avec 7 mm contre 76 mm habituellement.
Au contraire, certaines régions ont été copieusement arrosées. C'est le cas de la Bourgogne et de la Champagne ainsi que le nord du Languedoc et la partie ouest de la région Rhône-Alpes. Deux épisodes cévenols ont eu lieu au cours de la première quinzaine d'octobre :
- le 6 : de fortes pluies orageuses se concentrent sur la partie nord de l'Hérault où il tombe jusqu'à 262 mm à Prades-le-Lez. Des crues éclairs se produisent sur les bassins-versants du Lez et de la Mosson, et provoquent des inondations importantes dans l'agglomération de Montpellier et sa périphérie.
- du 9 au 13 octobre, un épisode de pluies intenses plus étendue géographiquement concerne les Cévennes mais déborde aussi en plaine, notamment sur la région nimoise. On recueille 380 mm à Sainte-Anastasie (30), 414 mm à Valleraugue (30) et jusqu'à 559 mm à Barnas(07). Cela correspond à 3 mois et demi de précipitations en 4 jours.
Ensoleillement généreux sur une large moitié sud
Si l'ensoleillement est proche de la normale sur les régions situées au nord de la Loire, le soleil aura brillé généreusement sur les deux tiers sud du pays. A l'échelle de la France, l'excédent est de 22% mais atteint jusqu'à 58% sur la région toulousaine alors qu'un déficit de 15% s'observe à l'extrémité du pays, dans les Ardennes.