Tsunamis : création d’un centre d’alerte français

Un tsunami en France ? Si les côtes de notre pays n’ont pas connu de telle catastrophe depuis plusieurs dizaines d’années, le risque n’est pas négligeable pour autant.


La Méditerranée, une zone à risque





Le littoral méditerranéen, tout comme celui des Antilles, fait partie des zones à risque pour lesquelles aucune véritable surveillance n’est effectuée à l’heure actuelle. Après le gigantesque drame survenu au Japon, la France a décidé de mettre en place un nouvel outil dans les locaux du siège du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) dans l’Essonne.

Son but ? Surveiller les activités sismiques des Açores jusqu’à la Sicile. La Méditerranée a effectivement déjà été confrontée à de nombreux séisme dans le passé : loin d’être minoritaires, les séismes méditerranéens représentent presque 10% de l'ensemble des tsunamis recensés depuis le début du XXème siècle. En 1908, un séisme de magnitude 7,5 avait provoqué des vagues de 8 mètres de hauteur, lesquelles avaient frappé le détroit de Messine, faisant 35 000 morts.


Parallèlement à ce nouveau centre de surveillance, trois sites pilotes devront être créés, dans le Golfe du Lion, dans le Var, et dans les Alpes-Maritimes entre Juan-les-Pins et Villeneuve-Loubet. Ils serviront à établir les différents scénarios de hauteur des vagues en fonction du contexte géographique.


Des alertes diffusées en moins de 15 minutes




Ce Centre national d'alerte aux tsunamis en Méditerranée et Atlantique-Est (CENALT) est en cours d'installation au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) à Bruyères-le-Châtel dans l'Essonne, il sera effectif en juillet prochain.

Le centre recueillera les informations fournies par 75 stations sismologiques, dont une douzaine implantée en France. D’autres données proviendront des stations de mesure du niveau de la mer, qui enregistrent les vagues au large et le long des côtes.

En matière de prévention des séismes, le CEA n’est pas novice puisqu’il assure une mission d’alerte depuis 1981. Le rajout de cette mission d’alerte aux tsunamis apparaît donc logique puisque la formation des tsunamis est la plupart du temps causé par un séisme sous-marin ou côtier. Une permanence 24H/24 et 7J/7 sera assurée par des spécialistes en analyse de données sismologiques et de tsunamis. Le centre devra pouvoir diffuser l’alerte au tsunami dans les 15 minutes suivant un événement sismique susceptible de déclencher un tsunami.


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