Pourquoi le froid en Amérique du Nord déclenche un pic de douceur en Europe cette semaine
Alors que l'est des États-Unis et le Québec sont concernés par un début de saison hivernale précoce ces prochains jours, un effet domino se mettra en place jusqu’en Europe : la coulée froide transatlantique va en réalité favoriser un grand redoux sur notre continent en milieu de semaine.
L’arrivée du froid et des premières neiges au Québec et dans l’Est des USA
Ce week-end, une descente d’air arctique s’est engouffrée dans le nord-est de l’Amérique du Nord, plongeant les températures bien sous les normales, avec des anomalies pouvant dépasser -15 °C par rapport à la moyenne. À Montréal, la date moyenne de la première neige est autour du 27 octobre. Ces premières neiges sont donc de saison mais le froid s'annonce marqué et durable.
Neige en Amérique du Nord © lachainemeteo
Conséquences pour l’Europe : anticyclone affaibli, redoux et flux de sud
Pendant ce temps, cette dynamique renforce les dépressions atlantiques et freine l’anticyclone des Açores. Le jet-stream s’élargit, les systèmes dépressionnaires convergent vers l’Europe de l’Ouest, et c’est un flux de sud très doux qui prend le relais. Résultat : un pic de douceur s’annonce pour la France et les pays voisins cette semaine, avec des températures de 8 à 10°C supérieures à la normale, tandis que l’air froid restera confiné à l’Amérique du Nord. Le jeu des « vases communicants » atmosphériques redistribue ainsi chaleur et froid à l’échelle hémisphérique.
Froid aux Etats-Unis © lachainemeteo
Le contraste atmosphérique sera saisissant : pendant que l’Est américain entre dans une phase hivernale, l’Europe profitera d’un regain de douceur. Cette dynamique montre combien la météorologie globale est interdépendante : le froid intense ailleurs peut devenir le carburant supplémentaire d’une grande douceur chez nous.