Intempéries en France ce dimanche : le sud-est et la Bretagne durement touchés
Par Regis CREPET, météorologue
mis à jour le
Des pluies diluviennes, orages violents et inondations ont frappé le sud-est de la France et la Bretagne ce dimanche 21 septembre 2025, causant perturbations et dégâts matériels, avec des cumuls records battus localement.
Des cumuls remarquables tombés en 24 heures, parfois en 1 heure © La Chaine Météo
Une goutte froide positionnée en Bretagne a provoqué de fortes pluies sur cette région. A l'opposé, la progression d'un front froid d'ouest en est a déclenché de violents orages très pluvieux en région PACA.
Le contexte météo :
Voici en animation l'épisode pluvio orageux ??qui a touché surtout le sud-est de la France hier soir, ainsi qu'une partie de la Bretagne @Meteorage__ ??Le mouvement dépressionnaire rotatif est bien visible ???? pic.twitter.com/n6VGCpcMO6
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) September 22, 2025
Un front froid a balayé lentement le sud-est, générant des orages intenses avec grêle et rafales violentes, tandis qu'en Bretagne, un système pluvio-orageux lié à la goutte froide s'est installé sur les Côtes-d'Armor, favorisant des averses prolongées et des crues éclairs.
On ne peut pas parler typiquement d'un "épisode méditerranéen", car, dans le cas d’hier, les intempéries ont touché le sud-est mais dans un contexte orageux plus mobile et moins typique, sans le blocage ni la persistance caractéristiques d’un véritable épisode méditerranéen.
2. Des cumuls exceptionnels :
Des cumuls exceptionnels localisés en Bretagne © La Chaine Météo
Dans le sud-est, on relève 148 mm au Castellet (Var), 133 mm à Avignon (Vaucluse) et 54,8 mm en 18 minutes à Toulon ; en Bretagne, 107 mm à Paimpol (Côtes d'Armor) et plus de 95,5 mm à Saint-Brieuc, records absolus battant ceux de 2020, entraînant inondations et évacuations. Dans ce cas, l'alimentation en air humide descendant de la Manche, ainsi que la présence de la goutte froide, facteur d'instabilité, a provoqué l'exacerbation de ces précipitations.
Les cumuls pluviométriques exceptionnels d’hier peuvent s'expliquer en partie par une atmosphère globale plus chaude et donc potentiellement plus humide : selon la loi de Clausius-Clapeyron, chaque degré supplémentaire permet à l’air de contenir environ 7 % de vapeur d’eau en plus, amplifiant les pluies intenses.
Mais les pluies exceptionnelles d’hier résultent surtout d’un affrontement direct entre air froid polaire en altitude et air chaud et humide d’origine méditerranéenne, un contraste marqué qui a favorisé de violents mouvements ascendants et donc des précipitations intenses.
