Coup de galerne ce soir dans le sud-ouest, jusqu'à 100 km/h de vent
Le terme ne vous aura probablement pas échappé : un coup de galerne est attendu ce soir dans le sud-ouest. Petite explication de ce terme météorologique.
On attend aujourd’hui jusqu’à 30°C dans le Pays basque. Mais, après le soleil et la chaleur, ce sont de violents orages qui se mettront en place avec l’arrivée d’un front froid. Dans le jargon météo, on parle même de "galerne" pour cette dégradation météo.
Rafales de vent sous orage ce samedi soir au sud-ouest © la chaîne météo
Qu’est-ce qu’une galerne ?
Une galerne est une dégradation météo brutale survenant dans les régions du sud-ouest de la France, notamment sur le Pays basque. Cette dégradation survient au passage d’un front froid en provenance du golfe de Gascogne sur ces régions.
Le vent s’oriente alors au secteur ouest à nord-ouest. Ce changement de secteur participe à la baisse rapide des températures que provoque la galerne. Le vent s'engouffre alors dans un "corridor" montagneux formé par les Pyrénées et la cordillère Cantabrique. Le vent s'accélère en conséquence en direction du Pays basque où les rafales peuvent atteindre plus de 100 km/h.
L’arrivée du front froid sur les côtes provoque de fortes pluies et parfois de violents orages par soulèvement de l’air se trouvant au-devant de ce front. L’air d’origine océanique, plus humide et frais, contribue également aux pluies et la chute spectaculaire des températures. Parfois une dizaine de degrés en quelques minutes ! De même, les précipitations peuvent être importantes avec quelques dizaines de millimètres en quelques heures.
C’est au cours du printemps et de l’été que les galernes peuvent être les plus violentes en chassant l’air chaud par l’entrée d’air humide et frais en provenance de l’océan Atlantique.
La galerne : un phénomène très redouté par les marins
C’est aussi en mer, dans le golfe de Gascogne, par exemple, que la situation est très dangereuse en cas de galerne. L’une des plus tristement célèbres a frappé le 20 avril 1878. Ce jour-là, 322 marins périrent dans la baie cantabrique.