Inondations : les facteurs à risque
La tempête Gloria sévit toujours en Méditerranée. Les Pyrénées-Orientales reçoivent depuis mardi des pluies incessantes et importantes qui font réagir les cours d'eau. Des inondations se produisent.
Actuellement, les Pyrénées-Orientales subissent des inondations locales en réponse aux fortes pluies qui s'abattent sur le département depuis mardi. Les cours d'eau réagissent et débordent par endroits, notamment l'Agly. Les pluies ne sont pas le seul facteur à prendre en compte toutefois dans le risque d'inondation.
Connaître l’aléa pour mieux appréhender le risque d’inondation
Le risque d’inondation repose sur la combinaison de deux facteurs : l’aléa et la vulnérabilité. L’aléa correspond, de manière générale, à la probabilité qu’un événement naturel et violent se produise dans une zone donnée. En météorologie, cet aléa concerne tous les phénomènes météo qui peuvent entraîner des dommages aux biens et aux personnes sur un territoire. Cette notion est donc liée au climat des régions avec une plus ou moins grande probabilité d’occurrence des phénomènes extrêmes.
Dans le cas des inondations, l’aléa correspond donc à la probabilité que des pluies intenses se produisent sur un territoire donné. En France, l’aléa est plus important sur les régions proches de la Méditerranée que sur le reste du territoire en raison d’un automne très arrosé. Ainsi, les épisodes de pluie de plus de 100 millimètres en 24 heures surviennent en moyenne 5 à 7 fois chaque année en Ardèche contre 1 fois tous les 5 à 10 ans sur les départements du nord-ouest du pays. L’aléa se définit par sa nature (forte pluie dans le cas des inondations), sa localisation, sa fréquence et son intensité. Si l’aléa est un facteur important à prendre en compte dans la prévention des inondations et la protection des biens et des personnes, la notion de vulnérabilité entre également en jeu.
La vulnérabilité : un élément majeur à prendre en compte
Le risque d’inondation dépend avant tout de la vulnérabilité d’un territoire à subir des dommages matériels, économiques, humains et environnementaux. Par exemple, si de fortes pluies se produisent dans une zone inhabitée, sans activité économique et sans enjeux environnementaux, les impacts et dommages sont limités. En revanche, dans des zones fortements urbanisées ou à forte activité économique, les conséquences sont importantes avec des dommages importants aux biens et à la population.
Dans le cas des inondations, l’arrière-pays méditerranéen est une zone très vulnérable car très densément peuplée. De nombreuses zones d’habitations et d’activités économiques se sont implantées en bordure des cours d’eau. Lors d’épisode de fortes pluies orageuses, la forte imperméabilisation des sols augmente le ruissellement des eaux de surface et le volume d’eau à évacuer par les cours d’eau. Il en résulte des crues éclairs et des inondations qui peuvent provoquer énormément de dégâts.