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Incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris : le vent d'est, facteur aggravant

La Chaîne Météo

Par La Chaîne Météo
mis à jour le

Le 15 avril 2019 en fin d'après-midi, un incendie s'est déclaré dans la toiture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Cet incendie s'est propagé dans la charpente, à l'est de l'édifice. Le feu a pris de l'ampleur, se diffusant au-dessus de la nef vers l'ouest, en direction du grand orgue, qui a été miraculeusement épargné. Le vent d'est, chaud et sec qui soufflait ce jour-là, a sans doute favorisé l'extension de l'incendie tout le long de la cathédrale.

© Commons Wikipedia

Lors de l’incendie de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, les conditions météo n’ont été d’aucune aide pour les 400 pompiers. En effet, le temps est resté très sec et ensoleillé en raison d’un flux d'est sensible qui soufflait à environ 40 km/h.

Des pluies qui arrivent trop tard

L'incendie de la cathédrale s'est produit dans un contexte de sécheresse printanière qui régnait sur le nord de la France en avril 2019. Le temps est ensuite devenu plus perturbé le week-end suivant avec des averses à caractère orageux. Ces conditions météo n'ont d'ailleurs pas facilité le chantier de consolidation et de protection de Notre Dame.

L’inquiétude concernait alors trois trous béants dans la voûte : au niveau de la nef, du transept nord et au cœur de la cathédrale. Si les pluies tombaient sur ces parties, la porosité de la voûte laisserait les pluies passer, elles pourraient aussi déplacer des pierres. Le ruissellement aurait pu également ajouter du poids à certaines parties avec pour conséquence une modification de la poussée des charges et un risque d’écroulement de la voûte.

À partir du mardi 23 avril, des ouvriers spécialisés dans les travaux de grande hauteur ont déployé des bâches afin de protéger la cathédrale à la manière d’un parapluie géant. Elles seront remplacées plus tard par une solution à plus long terme avec un "échaffaudage parapluie".

A la fin du mois d'avril 2019, une autre inquiétude a vu le jour et concernait les vents violents qui auraient pu endommager des parties fragilisées de l'édifice.

Un autre inquiétude : les vents violents

À la fin du mois, alors que des vents forts étaient prévus sur la Capitale, un ingénieur en charge d'un rapport en 2016 sur le risque incendies de Notre-Dame de Paris avait fait part de son inquiétude quant à la fragilité de l'édifice. Les hautes températures, les quantités d'eaux déversées pour sauver la cathédrale, la disparition de la toiture ainsi qu'une partie de la voûte avaient affaibli de 60% sa capacité de résistance, selon les modélisations numériques de cet expert. Alors qu'elle pouvait auparavant supporter des vents supérieurs à 200 km/h, elle ne pourrait plus supporter des rafales de 90 km/h.

Cette inquiétude était liée au passage d'un coup de vent en marge de la tempête Hannah qui circulait sur les îles britanniques. Paris se trouvait en marge de ces vents violents : les rafales dans la capitale ont alors avoisiné les 70-80 km/h, ce qui n'a pas provoqué les dégâts redoutés.

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