Hiver 2016/2017 : assez de neige en montagne pour le ski ?

Les premiers saupoudrages de neige avaient blanchi les Alpes et les Pyrénées dès le 25 septembre au-dessus de 2000 m d’altitude : un plaisir pour les yeux, un espoir pour les skieurs. Mais cette première neige, pas si précoce que cela en réalité, a vite fondu sous les ardeurs d’un soleil encore estival. Dans l’immédiat, il ne faut pas s’attendre à l’arrivée d’une neige digne de ce nom avec la persistance d‘un temps plutôt sec, et de toute façon, ce serait trop tôt.

Moins de neige en montagne ces dernières années ?

Peut-être gardons-nous le souvenir de ces derniers hivers doux, manquant cruellement de neige ? En fait, cela est relatif : certes, nous ressortons de 3 années « sans hiver » en plaine, mais, à la faveur des vents d’ouest chargés d’humidité, il a beaucoup neigé en haute montagne, notamment l’hiver dernier : ainsi, le massif du Mont-Blanc avait reçu plus de 10 m de neige vers 4500 m d’altitude.

Le manque de neige a quand même concerné de nombreuses stations inférieures à 1500 m d’altitude, car les vents océaniques, aussi humides soient-ils, ont véhiculé de la douceur qui s’est traduit par une limite pluie-neige assez élevée. Et cela avait été le cas aussi l’hiver précédent : l’enneigement a donc débuté plus tard dans la saison pour fondre de façon très aléatoire.

Un scénario différent cette année

Les prévisions saisonnières de Météo Consult envisagent un scénario météo un peu différent pour notre hiver 2016/2017. « Les premiers indicateurs envisagent des températures globalement plus froides que ces dernières années, surtout en première partie d’hiver », indique Régis Crépet, notre météorologue. Le spécialiste des prévisions à long terme précise aussi que « après un début de saison plutôt sec, les précipitations devraient faire leur retour au cœur de l’hiver, signe de pluie en plaine et de neige en montagne ». De quoi se rassurer : un peu de froid conjugué au retour des précipitations, c’est de la neige assurée !

Mais rien n’est si simple : ce scénario global, plutôt rassurant pour les skieurs et montagnards, présente des nuances. Ainsi, il ne faut pas attendre l’arrivée des perturbations avant début novembre, avec la persistance de l’anticyclone, mais ce mois pourrait être bénéfique pour la mise en place de la première sous-couche sur les Alpes du Sud et les Pyrénées-Orientales notamment. Ensuite, le mois de décembre devrait s’avérer assez habituel, avec sans doute quelques périodes de froids vifs, mais avec toujours une certaine faiblesse des précipitations : il faudra donc espérer que la neige fraîche résiste jusqu’aux vacances de Noël grâce au froid.

Un véritable démarrage de la saison en janvier-février

Il faudra vraiment attendre les mois de janvier et de février pour retrouver de fortes perturbations sur la France : les pluies seront les bienvenues en plaine, ainsi que la neige abondante en montagne. Cependant, ces perturbations s’accompagneront de températures à nouveau plus douces qu’en début d’hiver, mais moins que lors des 3 derniers hivers. La limite pluie-neige (qui démarque l’altitude où la pluie se transforme en neige) sera donc certainement plus basse que précédemment, sans pouvoir donner plus de détail à cette échéance bien-sûr.

Enfin, bien que peu fiable à cette échéance, des conditions météo assez froides et neigeuses pourraient revenir pour le mois de mars.