Paris : le printemps le plus pluvieux depuis 150 ans

Alors que le mois de mai avait déjà enregistré un record de pluie avec 178,6 mm enregistrés entre le 1er et le 31 (précédent record : 133 mm en mai 1992), les chiffres globaux de la saison affichent des valeurs également exceptionnelles. Ainsi, du 20 mars au 20 juin, la station météo référence de Paris située dans le Parc Montsouris a recueilli 320,9 mm de pluie, ce qui bat le précédent record datant de 1928 avec ses 277 mm. Ce printemps pluvieux est tout simplement inédit depuis le début des relevés dans la capitale, datant de 1873. D'autres records ont également été enregistrés dans les Yvelines, l'Essonne, la Seine-et-Marne ou encore en région Centre-Val de Loire.

Une situation météo dépressionnaire bloquée

La situation dépressionnaire anormalement importante au cours de ce printemps s'est expliquée par des anticyclones très en retrait, vers les Açores, d'une part et vers l'Islande, d'autre part. Ainsi, un important conflit de masses d'air s'est opéré en Europe à de nombreuses reprises au cours des mois de mai et de juin avec de l'air frais qui est arrivé par l'Atlantique et de l'air chaud qui est remonté de Méditerranée vers l'Europe Centrale. Au coeur de ce conflit de masses d'air, des dépressions mobiles se sont creusées sur la France ou dans ses parages, générant de fréquents orages et des précipitations parfois abondantes.

Arrivée de conditions plus estivales

Si cette semaine a été marquée par l'arrivée de l'été sur les calendriers (lundi ou mardi selon les fuseaux horaires), elle est aussi synonyme de la mise en place du premier pic de chaleur de l'année avec quelque 35 à 38°C prévus dans le sud-ouest entre mercredi et jeudi et plus de 30°C localement en Île-de-France. Mais cette première véritable manifestation de l'été ne sera que temporaire puisque des dégradations orageuses sont attendues dès mercredi soir, en raison de l'arrivée par le nord-ouest d'un air beaucoup moins chaud.