Nappes phréatiques : le point à la sortie de l'hiver
Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le
La pluviométrie de ces derniers mois a été très contrastée. Si l'automne et le début d'hiver ont été secs, les mois de janvier et février ont été très arrosés. En ce début de printemps et à trois mois de l'été, La Chaîne Météo dresse un premier état des nappes phréatiques.
© La Chaîne Météo
L'état des nappes phréatiques est très dépendante des conditions météo que connaît la France durant ses hivers. Ainsi, des saisons hivernales (novembre-mars) pluvieuses permettent de recharger correctement les réservoirs en eau de notre sous-sol. Au contraire, des hivers trop secs sont souvent annonciateurs de restrictions d'eau au cours des saisons estivales.
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Une situation plutôt favorable
En ce début de printemps, la situation de nos nappes phréatiques est plutôt bonne. En effet si l'hiver 2015-2016 a été le plus doux jamais observé, sa pluviométrie a été excédentaire ce qui a permis une bonne recharge des réservoirs d'eau du sol.
Sur l'ensemble du territoire 70% des réservoirs affichent un niveau normal ou supérieur à la normale grâce à un excédent pluviométrique de l'ordre de 50 et 70% en janvier et février.
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Certaines nappes phréatiques restent néanmoins déficitaires en ce début de printemps :
- celles du Roussillon en raison d'une pluviométrie qui a été très faible jusqu'à la fin du mois de février.
- la nappe de la craie champenoise située au nord-est du Bassin parisien avec une recharge qui reste faible.
La recharge des nappes se poursuit en ce début de printemps
Au 1er mars, le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) observait des niveaux de nappe en hausse pour 67% d'entre elles, stables pour 24% d'entre-elles et déficitaires pour seulement 9% des nappes.
Au final, si la situation des nappes phréatiques à la sortie de l'hiver est proche de la normale, la situation reste un peu moins favorable qu'à la sortie des hivers 2013-2014 et 2014-2015.
