Été 2015 : le 2ème plus chaud après 2003
À une dizaine de jours de la fin de l'été météorologique (qui s'étire du 1er juin au 31 août), l'heure est au premier bilan et sans surprise, l'été 2015 figure dans le top 3 des étés les plus chauds d'une part, et les plus secs d'autre part.
Avec la remontée de fréquentes bouffées d'air chaud en provenance du Maghreb et de Méditerranée, la France a connu cet été des températures le plus souvent situées au-dessus des moyennes de saison. Sur l'ensemble du trimestre juin-juillet-août 2015, l'excédent de températures atteint +1,5°C à l'échelle nationale, derrière l'excédent de +2,9°C enregistré lors de l'été 2003 (avec notamment la canicule du mois d'août tout à fait exceptionnelle et jusque-là inégalée). Au cours de cet été, de nombreux records de chaleur (en journée comme la nuit) ont été enregistrés, que ce soit à la fin du mois de juin ou encore au début du mois de juillet.
© La Chaîne Météo
C'est dans l'est et le sud-est du pays que les températures ont été les plus élevées avec un excédent de l'ordre de 2 à 3°C entre la Lorraine, l'Alsace, la Bourgogne, la Franche-Comté, l'Auvergne, la région Rhône-Alpes ou encore entre la Côte d'Azur et la Corse. En revanche, en raison de la circulation d'un air plus maritime près de l'océan et en bord de Manche, la température moyenne de cet été 2015 affiche un niveau conforme aux normales voire supérieur de quelques dixièmes à cette même norme.
Une sécheresse de plus en plus marquée
Si aucune inquiétude particulière n'était d'actualité à la fin du printemps concernant le risque de sécheresse (en raison notamment d'un niveau des nappes phréatiques très correct, avec un taux de remplissage de l'ordre de 75 à 85%), la situation a rapidement évolué en raison de l'omniprésence des hautes pressions. L'anticyclone a ainsi fait barrage aux perturbations atlantiques tandis que le nombre de dégradations orageuses estivales est resté faible. Ainsi, le déificit pluviométrique atteint en cette fin d'été jusqu'à -70%, notamment entre le val de Loire et le quart nord-est du pays, en passant par l'Auvergne, le Limousin ou encore le Bassin Parisien.
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En revanche, en raison de la proximité des perturbations britanniques, les côtes de la Manche ont connu un excédent de pluie modéré (+30% en moyenne). Le constat est le même à proximité de la Méditerranée, en lien cette fois avec la récurrence de passages orageux en début d'été notamment. À l'échelle nationale, cet été 2015 devrait être le deuxième plus sec de l'histoire, derrière 1921 et devant 2003. À Paris, il devrait même être le plus sec jamais observé, avec seulement 47 mm de pluie enregistrés au 18 août, contre une moyenne de 164 mm sur l'été. Les précipitations orageuses de ces derniers jours ou les quelques pluies attendues ce week-end ne suffiront pas à enrayer la sécheresse désormais bien installée en surface. Environ deux tiers des départements restent concernés par des arrêtés de restrictions d'usage de l'eau.