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Pourquoi des giboulées à la fin du mois d'avril ?

Cyrille DUCHESNE

Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le

Les giboulées habituellement connues sous le terme de "giboulées de mars", peuvent se produire tardivement au printemps. C'est le cas cette année en raison d'une puissante descente d'air froid et instable d'origine polaire à la fin de ce mois d'avril.

© La Chaîne Météo

Les giboulées sont de brèves et soudaines averses qui s'accompagnent de fortes pluies et parfois de grêle, de grésil ou de neige fondue. Elles peuvent aussi prendre un caractère orageux et entraînent généralement une brusque baisse des températures à leur passage. Entre les giboulées, se développent de belles éclaircies avec un temps beaucoup plus agréable et une hausse des températures.

Mercredi 26 avril à Paris, la température est passée de 10°C sous les belles éclaircies à 14h à 5°C sous une giboulée à 18h. Ces fluctuations de températures sont l'une des caractéristiques du temps à giboulées.

Un flux de nord très instable

C'est l'arrivée d'air très froid en altitude dans un flux de nord-ouest (-35°C à 5500m d'altitude) surmontant une masse d'air beaucoup plus douce en surface (10°C au niveau du sol) qui est à l'origine de la forte instabilité de la masse d'air. Dans ce contexte, on constate de puissants courants ascendants à l'origine de la formation d'importants bourgeonnements nuageux (appelés cumulus congestus ou cumulonimbus). Au sein de ces nuages, se produisent d'importants courants descendants à l'origine des giboulées et d'un refroidissement de la masse d'air au niveau du sol.

Ce temps froid et instable va t-il durer ?

La situation météo va changer à partir de ce week-end. L'air froid va régresser vers le nord-est de l'Europe tandis que de l'air plus doux va arriver par l'ouest, sous l'influence d'un régime de sud à sud-ouest océanique.

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