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Bilan de l'été 2014 : très arrosé et un peu frais

Cyrille DUCHESNE

Par Cyrille DUCHESNE, météorologue
mis à jour le

L'été météorologique s'est achevé le 31 août. L'heure est donc au bilan de cette saison estivale qui aura connu un mois de juin beau et chaud tandis que les mois de juillet et août ont été très arrosés avec des températures inférieures aux normales de saison.

Du chaud au froid...

A l'échelle de la France, la température moyenne du mois de juin 2014 présente un excédent de 1,3°C par rapport à la normale calculée sur la période 1981-2010. C'est donc un mois chaud qui se situe au 5ème rang des mois de juin les plus chauds depuis un siècle. C'est surtout dans l'est et le sud que la chaleur a été marquée avec un excédent qui atteint par exemple 2,3°C en région lyonnaise. On retiendra la période de fortes chaleurs survenue entre le 7 et le 13 juin avec des pointes à 37°C à Saint-Etienne et même 38,3°C à la station de Strasbourg-jardin botanique ce qui constitue un record pour un mois de juin. En juillet, les températures sont proches de la normale mais elles ont beaucoup fluctué avec une grande fraîcheur entre le 5 et le 14 juillet suivi d'un pic de chaleur les 17 et 18 juillet (pointes à 36°C à Paris et 39°C en Aquitaine). Le mois d'août a été très frais avec un déficit de 1,5°C ; la deuxième décade est particulèrement fraîche avec un déficit de 2 à 4°C sur la plupart des régions.

Des records de pluie en juillet et en août

Si l'été avait démarré avec un mois de juin plutôt sec (-17%), les précipitations se sont montrées particulièrement abondantes en juillet (+80%) et en août (+43%). Le mois de juillet est le plus arrosé de ces 50 dernières années. De nombreux records de pluie sont tombés en Alsace, Franche-Comté, Auvergne et Rhône-Alpes et plus localement en Corse. A Strasbourg, les 66 millimètres recueillis dans la nuit du 20 au 21 juillet constitue un record de précipitations sur 24 heures pour le mois de juillet. Cela correspond à un mois de précipitations en quelques heures seulement ! Avec un total mensuel de 202 millimètres, le record du mois de juillet 1948 avec 173 mm a été largement battu. A Saint-Etienne, il est tombé 60 millimètres au cours de la journée du 25 juillet, ce qui constitue un record de précipitations sur 24 heures (ancien record 39 mm le 13 août 2003). Le record mensuel est pulvérisé avec 211 mm contre 169 mm en 1977 ! En août, les régions du quart nord-ouest sont les plus arrosées. Plusieurs records de pluviométrie ont été battus :

Le Havre : 181 mm (ancien record 147 mm en 2004)

Deauville : 171 mm (ancien record 165 mm en 1992),

La Roche-sur-Yon : 133 mm (ancien record 105 mm en 1999)

Saint-Nazaire : 118 mm (ancien record en 1957)

La Rochelle : 108 mm (ancien record 87 mm en 2011)

Un ensoleillement déficitaire en juillet et en août

Le soleil a brillé généreusement au cours du mois de juin (+18%) alors que les nuages ont dominé au cours des mois de juillet (-14%) et août (-11%).

On a donc connu un mois de juin bien ensoleillé ; des records d'ensoleillement ont même été battus dans le nord-est ainsi qu'à proximité de l'Atlantique avec 257 heures à Brest, 284 h à Nantes, 287 h à Charleville-Mézières, 293h à La Roche-sur-Yon, 307 h à Saint-Dizier et même 332 h à Reims.

Au mois de juillet, seul le nord-ouest du pays a connu un ensoleillement généreux (277 heures par exemple à Cherbourg soit un excédent de 36% et plus de soleil qu'à Perpignan avec 255 heures). C'est dans le centre-est que le déficit d'ensoleillement a été le plus important. Cette fois-ci de nombreux records de faible ensoleillement ont été battus. Avec 152 h de soleil à Chambéry, l'ancien record de 206 h en juillet 2000 a été pulvérisé. D'autres villes telles qu'Ambérieu, Bourg-Saint-Maurice, Clermont-Ferrand, Lyon, Mâcon ou Saint-Etienne ont elles aussi battus leur record de faible ensoleillement.

En août, seul l'extrême sud-est du pays connaît un ensoleillement excédentaire. Les côtes de l'Atlantique et de la Manche ont bénéficié d'un ensoleillement proche ou légèrement inférieur à la normale. Ailleurs, le déficit varie de 10 à 30%. Charleville-Mézières ne compte que 125 h contre 372 heure à Ajaccio, soit 3 fois plus !


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