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Records de froid et de neige cette semaine en France : bilan
Entre lundi et vendredi derniers, la situation météo a été véritablement exceptionnelle avec une vague de froid
Entre lundi et vendredi derniers, la situation météo a été véritablement exceptionnelle avec une vague de froid très intense et tardive dans l'hiver avec de nombreux records de froid (pour un mois de mars), des chutes de neige intenses et un vent parfois violent...
Qu'il s'agisse de températures minimales exceptionnellement basses mesurées (jusqu'à -10 à -15°C dans le nord mardi et mercredi matin, constituant pour Lille et Beauvais par exemple des records de froid pour un mois de mars) ou des températures maximales très basses l'après-midi (pas de dégel 2 jours d'affilée au nord de la Seine lundi et mardi), tout cela montre l'intensité exceptionnelle du froid... un froid par ailleurs très humide qui s'est accompagné d'intenses chutes de neige (de 10 à 30 cm en moyenne) avec un vent très fort qui a façonné dans le paysage d'imposantes congères de plus de 2 mètres par endroits en Normandie (Manche, Calvados et Seine-Maritime notamment)... d'où les énormes difficultés qui en ont découlé (trafic ferroviaire interrompu en direction de la Normandie, routes et voiture ensevelies sous plus d'1 mètre de neige)...
Le développement d'éclaircies dans les nuits de lundi à mardi et de mardi à mercredi ont fait plonger le thermomètre à un niveau très bas pour la saison ; la couche de neige au sol et la nuit étoilée ayant accentué le phénomène de "rayonnement intense" sur des surfaces enneigées avec même un -15°C relevés à Chappet dans les Yvelines à l'aube mercredi.
Avec des températures maximales qui sont restées négatives 2 jours à Lille, Beauvais, Amiens, Rouen, Abbeville et Caen, les journées de lundi et mardi sont même historiques ; ils s'agit des journées sans dégel les plus tardives dans la saison jamais enregistrées pour les villes citées. A Paris, une record de froid vieux de 141 ans a été enregistré avec pas plus de -1,6°C mardi, constituant, pour tout un mois de mars, la journée la plus froide depuis au moins 1872...
Conflit entre deux masses d'air d'origine différente en altitude
L'explication de cette situation tient à une masse d'air très froid d'origine sibérienne étirée de la Russie à la France qui s'est trouvée confrontée à une descente d'air polaire maritime de la Scandinavie vers les Îles Britanniques jusqu'en France, sous la forme d'une dépression très creuse (985 hPa).
Le conflit entre ces deux masses d'air froid mais d'origine différente (continentale pour l'une et polaire humide pour l'autre) a engendré ces chutes de neige d'intensité exceptionnelles sur les régions du nord...
Vents violents et ressenti glacial
En plus de ces températures déjà exceptionnellement basses, il faut aussi parler du vent ; venant de l'Est, et donc d'origine sibérienne, ce vent a encore accentué le rendu glacial... Avec -1°C à Cherbourg lundi et un vent soufflant à 90 km/h, le ressenti était proche de -15... Même punition à Dieppe, Saint-Brieuc, Lannion ou bien encore Caen, Paris avec -1°C au thermomètre et une sensation avoisinant les -10... Sensation de froid encore aggravée par une absence quasi-complète du soleil...
Après une journée de mercredi très froide dans le Sud-ouest (pas de dégel à Pau et Tarbes avec -0,1°C) et seulement +1,2°C à Toulouse sous la neige, jeudi et vendredi après-midi, c'est au tour des régions méditerranéennes d'avoir été confrontées à cet air très froid avec une tempête de mistral et de tramontane (la troisième de cette intensité depuis octobre dernier) : à Marignane, avec une rafale mesurée à plus de 128 km/h pour une température de 6°C, le ressenti était de -15... sous le soleil... Au Cap Béar, le vent a soufflé à près de 160 km/h avec +1°C et un ressenti de -20
La Côte d'Azur et la Corse également touchées
Vendredi après-midi, de fortes averses de neige et de grêle ont frappé l'agglomération d'Ajaccio vendredi avec un tapis de grêlon de près de 5 cm et quelques flocons étaient visibles du côté de Cannes, Nice)...
Ultime assaut de ce froid qui aura mis une semaine a descendre des côtes de la Manche au rivage méditerranéen, on a signalé, après une nuit de vendredi à samedi très froide entre Montpellier (-2°C), Salon-de-Provence (-6°C) ou bien encore Bormes-les-Mimosas (-4°C) ainsi qu'à Fréjus, Cassis et Cannes (0°C), de très nombreuses gelées jusqu'en zone littorale à l'aube...
D'autres précédents de vagues de froid et de chutes de neige aussi fortes aussi tardives ?
Par le passé, d'autres vagues de froid se sont produites, sans atteindre l'ampleur que celle qui a frappé tout le nord de la France... Le tableau ci-dessus (dernier à droite) recense les principales... Il faut remonter à mars 2005 pour retrouver un précédent (4 jours sans dégel à Amiens du 1er au 4 mars), mais c'était début mars... Le 8 mars 2010, une tempête de neige avait enseveli le Sud-est et plus particulièrement le Roussillon avec 50 cm de neige à Perpignan...
On le voit, la tendance aux événements hivernaux extrêmes tardifs ont tendance à se multiplier depuis 2005... sans que l'on puisse en tirer une véritable tendance pour le moment (période de 5 ans trop courte)...
Et pour mémoire, il faut se souvenir de mars 2012... un mois hors catégorie, exceptionnellement doux (anomalie positive de +3°C par rapport à la normale à l'échelle du territoire) et très ensoleillé avec 5 jours consécutifs sans un seul nuage dans le ciel hexagonal... Un ensoleillement si exceptionnel que pour certaines villes du nord de la France, il s'est agi du mois le plus ensoleillé de l'année...
Suivez l'évolution des conditions météo de votre ville, où que vous soyez, par téléphone au 3201*.
Qu'il s'agisse de températures minimales exceptionnellement basses mesurées (jusqu'à -10 à -15°C dans le nord mardi et mercredi matin, constituant pour Lille et Beauvais par exemple des records de froid pour un mois de mars) ou des températures maximales très basses l'après-midi (pas de dégel 2 jours d'affilée au nord de la Seine lundi et mardi), tout cela montre l'intensité exceptionnelle du froid... un froid par ailleurs très humide qui s'est accompagné d'intenses chutes de neige (de 10 à 30 cm en moyenne) avec un vent très fort qui a façonné dans le paysage d'imposantes congères de plus de 2 mètres par endroits en Normandie (Manche, Calvados et Seine-Maritime notamment)... d'où les énormes difficultés qui en ont découlé (trafic ferroviaire interrompu en direction de la Normandie, routes et voiture ensevelies sous plus d'1 mètre de neige)...
Le développement d'éclaircies dans les nuits de lundi à mardi et de mardi à mercredi ont fait plonger le thermomètre à un niveau très bas pour la saison ; la couche de neige au sol et la nuit étoilée ayant accentué le phénomène de "rayonnement intense" sur des surfaces enneigées avec même un -15°C relevés à Chappet dans les Yvelines à l'aube mercredi.
Avec des températures maximales qui sont restées négatives 2 jours à Lille, Beauvais, Amiens, Rouen, Abbeville et Caen, les journées de lundi et mardi sont même historiques ; ils s'agit des journées sans dégel les plus tardives dans la saison jamais enregistrées pour les villes citées. A Paris, une record de froid vieux de 141 ans a été enregistré avec pas plus de -1,6°C mardi, constituant, pour tout un mois de mars, la journée la plus froide depuis au moins 1872...
Conflit entre deux masses d'air d'origine différente en altitude
L'explication de cette situation tient à une masse d'air très froid d'origine sibérienne étirée de la Russie à la France qui s'est trouvée confrontée à une descente d'air polaire maritime de la Scandinavie vers les Îles Britanniques jusqu'en France, sous la forme d'une dépression très creuse (985 hPa).
Le conflit entre ces deux masses d'air froid mais d'origine différente (continentale pour l'une et polaire humide pour l'autre) a engendré ces chutes de neige d'intensité exceptionnelles sur les régions du nord...
Vents violents et ressenti glacial
En plus de ces températures déjà exceptionnellement basses, il faut aussi parler du vent ; venant de l'Est, et donc d'origine sibérienne, ce vent a encore accentué le rendu glacial... Avec -1°C à Cherbourg lundi et un vent soufflant à 90 km/h, le ressenti était proche de -15... Même punition à Dieppe, Saint-Brieuc, Lannion ou bien encore Caen, Paris avec -1°C au thermomètre et une sensation avoisinant les -10... Sensation de froid encore aggravée par une absence quasi-complète du soleil...
Après une journée de mercredi très froide dans le Sud-ouest (pas de dégel à Pau et Tarbes avec -0,1°C) et seulement +1,2°C à Toulouse sous la neige, jeudi et vendredi après-midi, c'est au tour des régions méditerranéennes d'avoir été confrontées à cet air très froid avec une tempête de mistral et de tramontane (la troisième de cette intensité depuis octobre dernier) : à Marignane, avec une rafale mesurée à plus de 128 km/h pour une température de 6°C, le ressenti était de -15... sous le soleil... Au Cap Béar, le vent a soufflé à près de 160 km/h avec +1°C et un ressenti de -20
La Côte d'Azur et la Corse également touchées
Vendredi après-midi, de fortes averses de neige et de grêle ont frappé l'agglomération d'Ajaccio vendredi avec un tapis de grêlon de près de 5 cm et quelques flocons étaient visibles du côté de Cannes, Nice)...
Ultime assaut de ce froid qui aura mis une semaine a descendre des côtes de la Manche au rivage méditerranéen, on a signalé, après une nuit de vendredi à samedi très froide entre Montpellier (-2°C), Salon-de-Provence (-6°C) ou bien encore Bormes-les-Mimosas (-4°C) ainsi qu'à Fréjus, Cassis et Cannes (0°C), de très nombreuses gelées jusqu'en zone littorale à l'aube...
D'autres précédents de vagues de froid et de chutes de neige aussi fortes aussi tardives ?
Par le passé, d'autres vagues de froid se sont produites, sans atteindre l'ampleur que celle qui a frappé tout le nord de la France... Le tableau ci-dessus (dernier à droite) recense les principales... Il faut remonter à mars 2005 pour retrouver un précédent (4 jours sans dégel à Amiens du 1er au 4 mars), mais c'était début mars... Le 8 mars 2010, une tempête de neige avait enseveli le Sud-est et plus particulièrement le Roussillon avec 50 cm de neige à Perpignan...
On le voit, la tendance aux événements hivernaux extrêmes tardifs ont tendance à se multiplier depuis 2005... sans que l'on puisse en tirer une véritable tendance pour le moment (période de 5 ans trop courte)...
Et pour mémoire, il faut se souvenir de mars 2012... un mois hors catégorie, exceptionnellement doux (anomalie positive de +3°C par rapport à la normale à l'échelle du territoire) et très ensoleillé avec 5 jours consécutifs sans un seul nuage dans le ciel hexagonal... Un ensoleillement si exceptionnel que pour certaines villes du nord de la France, il s'est agi du mois le plus ensoleillé de l'année...
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