Neige et vent : attention aux congères

L’épisode neigeux que nous connaissons actuellement sur le Nord de la France, associé à la présence de vent sensible sur certaines régions, peut entraîner la formation de congères.
Une congère, qu’est-ce que c’est ?




Le terme vient du verbe latin « congerer » qui signifie « accumuler ». Il s’agit en effet de neige, transportée par le vent, qui se dépose dans des zones relativement abritées. Au moment de l’impact du flocon sur un obstacle, ou sur un tas de neige, les cristaux se brisent et acquièrent une forte cohésion. C’est justement cette cohésion qui permet la constitution d’amas solides et parfois très volumineux. Ce sont les variations du relief qui font un croche-patte à l’écoulement du vent et qui modifient le profil vertical des vitesses du vent. Lorsque le vent surmonte un obstacle, comme une barrière, une voiture ou même un bâtiment, sa vitesse augmente au sommet de l'obstacle et diminue rapidement derrière lui. Le même type de déformation de l’écoulement se trouve aussi à l’horizontal quand le vent contourne un obstacle. Il se forme alors des zones d'accélération de chaque côté de celui-ci, ainsi que de décélération juste derrière. Une accumulation dangereuse




Ces tas de neige sont loin d’être inoffensifs : outre le fait qu’ils peuvent barrer des accès, ils sont aussi souvent responsables de l’effondrement de toits et de serres.

Il faut en effet savoir que la neige devient plus dense lorsqu’elle tombe à une température proche de 0°C. Si les congères se rencontrent fréquemment au sommet des collines exposées au vent, on les trouve aussi en agglomération, à proximité d’obstacles qu’elles entourent. Les long des routes nationales et autoroutes, les rampes peuvent se transformer en véritables murs de glace, avec des amas de neige pouvant atteindre plusieurs mètres de hauteurs et plusieurs dizaines de mettre de longueur. Dans des conditions de tempête de neige, des dépôts peuvent également se former sur des câbles (remontées mécaniques, lignes haute-tension) et s’accumuler en formant une gaine, jusqu’à ce que la charge trop importante provoque sa rupture. Des coupures de courant sont donc à craindre lors de conditions météo similaires à celles que nous connaissons ces jours-ci.
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