Bilan climatique de mai 2010
Précipitations mai 2010 © cyd
Mai 2010 aura été caractérisé par des températures très fraîches au cours des deux premières décades avant qu’elles ne deviennent estivales en fin de mois. Les précipitations sont peu nombreuses sur une moitié nord-ouest du pays tandis qu’elles sont plus fréquentes dans l’est et le sud. Enfin, le soleil brille peu du Massif-Central aux régions de l’est alors qu’il brille généreusement en Normandie.
1. Les températures.
Ce mois de mai 2010 a connu un déficit thermique de l’ordre de 0,7° à l’échelle de la France. Il faut remonter à 1996 pour retrouver un mois de mai aussi frais. A noter que les mois de mai 2008 et 2009 avaient été chauds avec un excédent de températures de l’ordre de 2°. Après une fin avril presque estivale, les températures baissent rapidement au début du mois de mai. Les 4 et 5 mai, les températures sont dignes d’un mois de février sur certaines régions. Des records de froid sont même battus dans le sud du pays ; le 4 mai, il ne fait pas plus de 6° à Carcassonne, 6,6° à Toulouse, 6,9° à Perpignan et 7,6° à Auch. Le 5 mai, de nouveaux records sont battus avec 3,4° à Guéret, 4,7° à Limoges, 6,7° à Auch, 7,1° à Mont-de-Marsan, 7,3° à Agen et 8,4° à Bordeaux. En deuxième décade, les températures restent fraîches pendant quelques jours. Le 11 mai, on relève 6,4° à Trappes (78), 6,5° à Chartres, 6,9° à Chateaudun, 7,3° à Beauvais et Saint-Quentin et 7,6° à Paris (record de froid journalier). Le 12 mai, des gelées blanches sont même observées en Bretagne avec –1,5° à Guiscriff (29) et –1,6° à Louargat (22). Nouvelles gelées matinales le 14 mai avec –1° à Montalivet (33) et Caen, -2° à Bernay (27) et même –3° à Flers (61) ! Les températures remontent en flèche après le 20 mai et le week-end de Pentecôte est estival avec soleil et chaleur. Le 24 mai est la journée la plus chaude à l’échelle nationale. Un record de chaleur est même battu à Vannes avec 29,8°C ! On relève 30° à Paris, Tours et Blois, 31° à Nantes, Le Mans et Angers et jusque 32° à Niort, Bordeaux et Mont-de-Marsan. Après ces fortes chaleurs, les températures retrouvent des valeurs plus conformes aux moyennes en toute fin de mois. Au total, les régions situées du nord et du nord-est au Massif-Central ont connu un déficit thermique compris entre 1 et 2°. Le déficit thermique se réduit en allant vers l’Atlantique et la Méditerranée. A Montpellier on observe même une température moyenne mensuelle supérieure de 0,5° à la normale.
2. Les précipitations.
Les précipitations ont été très hétérogènes au cours de ce mois de mai. L’ouest et le nord-ouest du pays ont connu un mois sec si l’on excepte des orages très localisés en fin de mois. Au contraire, les précipitations sont plus fréquentes et plus copieuses au sud et à l’est. En première décade, un épisode pluvieux important concerne l’extrême sud du pays les 3 et 4 mai. On relève 71 millimètres à Bormes-les-mimosas (83), 86 mm à Sospel (06) et jusque 90 mm à Saint-Paul-du-Fenouillet (66). La neige tombe à très basse altitude les 4 et 5 mai sur les Pyrénées et même temporairement jusque en plaine comme à Carcassonne, où il n’avait jamais neigé aussi tardivement. En montagne on relève une couche de neige de l’ordre de 30 cm à 1000 mètres d’altitude sur la partie est des Pyrénées et jusque 1,5 m au Canigou qui culmine à près de 2800 m. En Méditerranée, le littoral de la côte d’azur a été concerné par une forte houle avec des vagues qui ont pu atteindre 6 à 7 mètres, causant de nombreux dégâts matériels en bord de mer. En fin de mois, des précipitations orageuses concernent une partie du pays mais les cumuls de pluie sont très hétérogènes spatialement. On recueille localement d’importants cumuls de pluie avec 37 mm à Marcillac (19), 41 mm à Quintenic (22), 49 mm au Touquet, 53 mm à Dieppe et jusque 108 mm à Dinard (35), soit l’équivalent de 2 mois de pluie en quelques heures. Si l’on excepte ces quelques orages localisés, les cumuls de pluie sont déficitaires sur une moitié nord-ouest du pays. La région de Cherbourg ne reçoit que 6 millimètres au cours de ce mois de mai soit un déficit pluviométrique de 90%. A noter aussi un déficit important à Orléans et Caen avec respectivement 14 et 22 mm. Dans l’est et le sud du pays, la pluviométrie est plus proche de la normale avec même quelques régions bien arrosées : le nord de l’Alsace, les Alpes, l’est de la Corse et les Pyrénées orientales. On relève 136 millimètres à Strasbourg et jusque 177 millimètres à Bourg-Saint-Maurice (73) situé à 800 m d’altitude.
3. L'ensoleillement.
Après un mois d’avril très ensoleillé, le mois de mai l’aura été beaucoup moins, notamment du Massif-Central aux régions de l’est où le déficit d’ensoleillement dépasse les 30%. La région de Strasbourg est particulièrement peu ensoleillée avec seulement 94 heures de soleil pour une moyenne mensuelle de 206 heures. C’est dans le nord-ouest que l’ensoleillement a été un peu plus généreux que la moyenne, notamment en Basse-Normandie avec un excédent d’ensoleillement qui atteint 25% à Caen avec 240 heures de soleil.
Retrouvez ce bilan climatique en video, commenté par notre prévisionniste Cyrille Duchesne.
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