Bilan climatique de Novembre 2009

Le mois de novembre 2009, contrairement aux mois de septembre et octobre est un mois bien arrosé avec des précipitations particulièrement abondantes sur les régions proches de l’Atlantique et le Nord-Pas-de-Calais. Côté températures, c’est un mois exceptionnellement doux avec un excédent de l’ordre de 2,7° par rapport à la normale, à l’échelle de la France. Enfin, l’ensoleillement aura été légèrement déficitaire ou proche de la normale avec tout de même un excédent pour la Corse où le soleil a pu briller généreusement.

1. Les températures

Avec une température moyenne dépassant de 2,7° la normale, ce mois de novembre 2009 se classe au 2ème rang des mois de novembre les plus chauds depuis 1950, derrière le mois de novembre 1994 (+ 3,3°) et juste devant le mois de novembre 2006 (+2,5°).

La fréquence des flux de sud-ouest perturbés explique ces températures très élevées car c’est de l’air d’origine tropicale qui a balayé notre pays la plus grande partie du mois. C’est sur un grand quart nord-est que l’excédent thermique est le plus important, supérieur à 3° et même proche de 4° sur des villes comme Nancy et Colmar. C’est en Corse que les températures sont les plus proches des normales (excédent compris entre 0,5° et 1,5°).

La douceur domine la plus grande partie du mois avec simplement une courte période fraîche entre le 7 et le 11 novembre. C’est à la mi-novembre que la douceur est la plus remarquable avec des températures qui dépassent parfois de 10° les moyennes saisonnières. Les 16 et 17, on bat des records de chaleur journaliers dans plusieurs villes avec 20° à Besançon, 22° à Clermont-Ferrand, Lyon et Saint-Etienne. Le thermomètre grimpe même jusque 26° en Corse ainsi qu’au pied des Pyrénées. Au cours de ce mois de novembre, les gelées sont très rares et restent de faible intensité. C’est à Vichy et Clermont-Ferrand que l’on relève les valeurs les plus faibles en plaine avec –3° le 11 novembre.

2. Les précipitations.

Les précipitations de ce mois de novembre sont excédentaires sur les trois quarts du pays puisque les flux océaniques perturbés ont été prépondérants. C’est sur les régions proches de l’Atlantique que l’excédent est le plus marqué avec des cumuls mensuels qui atteignent près de deux fois les valeurs normales. Le pays basque est particulièrement arrosé avec un cumul mensuel de 342 mm à Biarritz, soit l’équivalent de 6 mois de précipitations à Paris ! Les pluies sont très abondantes au cours de la première décade avec 270 mm à Biarritz et 282 mm à Saint-Jean-de-Luz.

En Bretagne, le nombre de jours de pluie est particulièrement important. Ainsi à Lorient avec 25 jours de pluie sur 30, on bat un record datant de novembre 1963 où l’on avait enregistré 24 jours de pluie. Parmi, les régions très arrosées, le Pas-de-Calais qui a subi un épisode de fortes précipitations en fin de mois. Du 23 au 27 novembre, les cumuls de pluie dépassent parfois les 150 mm sur les collines de l’Artois (165 mm à Bainghen). Les cours d’eau de l’Aa, l’Hem, la Liane et la Lys sont en crue avec des inondations dans la région de Saint-Omer.

Si les passages pluvieux sont fréquents sur les régions du nord et de l’ouest, ils ne concernent généralement pas les régions du sud-est. La région Languedoc-Roussillon connaît même un déficit pluviométrique de l’ordre de 80% avec seulement 9 millimètres à Montpellier et 10 mm à Perpignan ! La région Provence-côte-d’azur connaît des cumuls pluviométriques plus proches des normales grâce à l’épisode pluvio-orageux du 30 novembre où l’on recueille localement jusque 100 millimètres sur les Alpes-Maritimes.

En montagne, un net refroidissement se produit entre le 8 et la 11 novembre avec de la neige qui tombe à basse altitude sur la plupart des massifs. On relève notamment une quarantaine de centimètres sur les Pyrénées ariégeoises le 9 novembre. A partir du 12 novembre un net redoux se produit et la neige disparaît assez rapidement à basse et moyenne altitude. Il faudra attendre la toute fin de mois pour voir réapparaître la neige à basse altitude. Le 30 novembre il neige même une grande partie de la journée à Annecy, située à 400 mètres d’altitude.

3. L’ensoleillement.

On observe un déficit d’ensoleillement, de l’ordre de 10%, à l’échelle de la France. Ce déficit paraît faible étant donné la situation météorologique perturbée que nous avons connue. Le soleil a donc pu se montrer périodiquement entre les passages perturbés et dans les ciels de traîne.

A noter que c'est entre l’Ile-de-France, la Champagne et la Lorraine que le déficit d’ensoleillement est le plus important, entre 20 et 40%. Metz est la ville la moins ensoleillée avec 35 heures de soleil. Au contraire, la Corse est l’une des seules régions à connaître un ensoleillement généreux avec un excédent de l’ordre de 15 à 20% et un cumul mensuel qui atteint 158 heures de soleil à Ajaccio !

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