Bilan climatique du mois d'août 2009

Le mois d’août 2009 a été chaud et sec sur une grande partie du pays. On retiendra la vague de chaleur concernant la plupart de nos régions entre le 15 et 20 août et les précipitations très déficitaires, notamment des Charentes à l’ouest du Bassin parisien, ainsi que sur l’extrême sud-est du pays.

1. Les températures.

Avec une température moyenne mensuelle dépassant de 1,7° la normale, le mois d’août 2009 arrive au 4ème rang des mois d’août les plus chauds depuis 1950, derrière août 2003 (+4,6°), août 1997 (+2,6°) et août 1991 (+1,8°). On note toutefois, des disparités régionales assez marquées. Ainsi, ce sont les régions du sud-est qui ont connu l’excédent de température le plus élevé (+3° en moyenne). A Carpentras, dans le Vaucluse les 35° sont dépassés près d’un jour sur deux et atteint 39,5° le 18 août ! Du sud-ouest au nord et au nord-est, l’excédent de température est de l’ordre de 1 à 2°. A Lille, par exemple on a observé 17 jours de chaleur (température maximale >25°) alors que la moyenne n’est que de 6 jours. Enfin, l’excédent de température se réduit en se dirigeant vers l’ouest avec un mois conforme à la normale des Charentes à la Bretagne et au Cotentin. On note même un léger déficit de températures sur le Morbihan : -0,6° à Lorient avec une température qui n’a pas dépassé les 25° !
La Bretagne est d’ailleurs l’une des seules régions qui échappe à la vague de chaleur qui s’abat sur la France entre le 15 et le 20 août. Au cours de cette période, les températures dépassent les 30° sur la plupart de nos régions et atteignent parfois les 40° dans le sud avec une alerte canicule sur plusieurs départements du sud-est. Ainsi, on a relevé jusque 41,3° à Conqueyrac (Gard) le 17 août ; on y avait relevé jusque 44° lors de la canicule de début août 2003 ! Cette vague de chaleur n’atteint donc pas l’intensité ni la durée du mois d’août 2003. Il faut dire qu’elle est survenue assez tardivement en saison alors que ce type d’événement arrive plus fréquemment au cœur de l’été.

2. Les précipitations.

Ce mois d’août 2009 a été sec à très sec sur notre pays. Si l’on excepte quelques rares contrées touchées par de fortes précipitations orageuses, c’est la quasi totalité du pays qui est concerné par un déficit pluviométrique. Ce déficit est particulièrement important sur l’extrême sud-est (pas une goutte d’eau à Nice et Toulon, 1 seul millimètre pour Ajaccio) mais aussi sur une zone allant du centre-ouest au Bassin parisien. Ainsi, on ne relève que 3 mm à Tours, 6 mm à La Rochelle, 7 mm au Mans et 13mm à Paris alors que la normale est de l’ordre de 50 à 60 mm sur ces régions, soit un déficit de l’ordre de 80 à 90%. Sur le reste du pays, le déficit varie généralement entre 30 et 70%. A noter tout de même quelques précipitations excédentaires sur l’est du Limousin et l’Auvergne et plus localement sur le nord de la Lorraine et les Alpes. En effet, des orages violents ont concerné ces régions. On retiendra l’épisode de la nuit du 24 au 25 août sur le Massif-Central où l’on a relevé jusque 139 mm à Ambert (Puy-de-Dôme) et 154 mm à Chalmazel (Loire).

3. L’ensoleillement.

Le soleil a brillé généreusement au cours de ce mois d’août 2009 même si l’excédent n’est que de l’ordre de 10 à 15% en moyenne. C’est sur les régions du centre-est et du sud-est ainsi que près de la frontière belge que l’excédent a été le plus important. En revanche, le pays basque, la Bretagne et le Cotentin ont connu un ensoleillement légèrement inférieur à la normale.

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