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La Camargue peut-elle disparaître à cause du réchauffement climatique ?

Par La Chaîne Météo
mis à jour le

Le littoral de la Camargue connaît les vitesses d'érosion les plus rapides du monde : de 8 à 10 mètres par an à certains endroits. Les apports sab

Le lac du Fartz © phernandez

Le littoral de la Camargue connaît les vitesses d'érosion les plus rapides du monde : de 8 à 10 mètres par an à certains endroits. Les apports sableux du Rhône sur lesquels la Camargue repose diminuent depuis la fin du XIXe siècle, de façon naturelle avec la fin du "petit âge glaciaire". Mais aussi du fait de la réduction des surfaces agricoles en amont, dans les années 1950, de la construction de barrages et des dragages du fleuve. Mais peut-être aussi à cause du réchauffement climatique.


Le changement climatique et la montée du niveau de la mer font le bonheur des auteurs de scénarios catastrophes qui pronostiquent une submersion du delta du Rhône et font déjà des habitants des Saintes-Maries-de-la-Mer les premiers réfugiés climatiques français.

"Dire que la mer monte et que, du coup, la Camargue va disparaître, c'est trop réducteur, corrige François Sabatier, géomorphologue et maître de conférences à l'université de Provence interrogé par nos confrères du « Monde ». Au XXe siècle, l'élévation moyenne du niveau de la mer, 2 millimètres par an, a joué pour 10 % seulement dans le phénomène d'érosion. La houle, les vagues en sont responsables pour 90 %." L'autre effet redouté du changement climatique serait la multiplication des tempêtes et l'augmentation de leur intensité. La tempête de 1982 avait fait brutalement monter de 1 mètre le niveau de la mer.


Le XXe siècle a été celui du combat contre la mer, avec la construction de digues et d'enrochements : environ deux cents ouvrages sur 40 kilomètres de plages. Le XXIe siècle voit déjà se développer une autre politique, baptisée "repli stratégique".
Les Camarguais ont cherché à protéger artificiellement leur rivage. Selon François Sabatier : "Aux Saintes-Maries-de-la-Mer, si on n'avait pas placé des digues et des brise-lames, le village aurait disparu dans les années 1990-2000. Le trait de côte se situerait aujourd'hui à l'entrée du village, côté terre."


Roland Chassain, le maire des Saintes-Marie de la Mer, stigmatise "les médias qui font peur" et les scientifiques dont "les études remplissent des placards". "Tout cela est faux, affirme-t-il. On n'a pas perdu 400 mètres de rivage. J'ai des photos : en 1911, en 1932, il n'y avait pas de plage, et suite aux travaux d'enrochement, les Saintes ont, aujourd'hui, des plages tout au long du village." A l'automne, de nouveaux travaux seront réalisés pour un montant de 4 millions d'euros.

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