Temps variable : gros retard dans les moissons !

Etre agriculteur, c’est savoir tenir compte de la météo pour obtenir le meilleur de la nature. Mais ce mois-ci, la variabilité du temps rend la tâche difficile à certains professionnels du milieu agricole.

Arnaud Pamart, agriculteur dans le domaine céréalier à Nangis en Seine-et-Marne, est actuellement confronté à de gros retards dans sa moisson : « cette alternance qui donne 2 jours de beau temps puis 2 jours de pluie de pluie provoque une dégradation du blé. S’il pleut une journée, il faut au moins une journée de gros soleil en compensation pour que ça sèche et qu’on puisse récolter. Dans l’idéal, il nous faudrait donc 5 jours de beau temps d’affilée. Actuellement, tout est mûr et on est vraiment en retard. Il y a une perte de poids spécifique et plus nous attendons, moins le blé est aux normes et plus nous baissons les prix. Il y a en plus maintenant un fort risque de germination, ce qui nous obligerait à vendre encore moins cher le blé. »

Une récolte déterminée par les conditions météo et qui nécessite donc une surveillance constante du paramètre humidité : « je relève la pluviométrie quotidiennement et nous avons 87 millimètres actuellement pour le mois de juillet. Niveau pluie, c’est le plus gros mois de l’année, devant le mois de mai qui était à 69 millimètres. En comparaison, nous avons eu 53 millimètres en décembre, 50 en janvier, 38 en février et 36 en mars. En général, ce sont les mois d’hiver qui sont les plus pluvieux » explique l’agriculteur.

Selon Arnaud Pamart, même si les années 2000 et 2001 ont été difficiles, le retard de cette année prend une ampleur exceptionnelle : « si nous avions eu une semaine complète de temps sec, la moisson serait déjà finie à l’heure actuelle. Cela fait 15 ans que je suis agriculteur et je n’ai jamais connu une moisson aussi difficile ».

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