Réfugiés climatiques : la Nouvelle-Guinée confrontée à ses premiers cas

Conséquence directe du réchauffement climatique, la montée de l’eau n’est plus une simple menace éventuelle mais d’ores et déjà une réalité concrète pour certaines populations dans le monde.

La Nouvelle-Guinée est déjà touchée par le phénomène : les six îles Carteret localisées à proximité de Buka et Bougainville en Papouasie sont progressivement envahies par les eaux, ce qui contraint environ 3 000 habitants à partir s’installer dans la ville de Tinputz.
La mer est déjà montée de 50 mètres sur certaines côtes, et sur le reste du territoire l’eau salée infiltrée dans le sable a anéanti tout espoir de culture puisque le sol est devenu totalement stérile.

Après avoir lutté pendant plus de vingt ans pour contrer ce phénomène d’inondation progressive, la population a dorénavant cessé toutes les mesures mises en œuvre pour endiguer la montée des eaux et s’est résolue à abandonner son île. Les autorités s’accordent à dire que ces îles devraient avoir totalement disparu sous la mer d’ici moins de 15 ans.

La Nouvelle-Guinée n’est pas un cas isolé mais il s’agit là d’un aperçu de ce qui se produira à plus grande échelle au cours des 20 prochaines années. Si la montée des eaux oblige actuellement quelques milliers de personnes à se déplacer dans l’atoll guinéen, ce sont prochainement plusieurs centaines de millions de personnes qui seront bientôt concernées si les températures continuent d’augmenter.

Selon l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques), au moins 135 grandes villes côtières pourraient être englouties dans un futur proche : New York, La Nouvelle-Orléans, Miami, Bombay, Shanghai, ou encore Alexandrie sont menacées.

Crédit photo : Thierry Mikolajczyk