Il y a deux ans la tempête ZEUS frappait la France : nombreux records de vent
La France a connu le passage d’une forte tempête les 6 et 7 mars 2017, avec des rafales de vent dépassant les 100 km/h sur les deux tiers du territoire. Sur le littoral, des valeurs extrêmes ont été relevées en Bretagne et en Méditerranée avec des pointes entre 170 et 193 km/h.
Une dépression, baptisée Zeus, a traversé le pays entre le 6 et 7 mars 2017, générant des vents violents de la Bretagne à la Méditerranée. Modérément creuse (995 hPa en son contre), elle s’est caractérisée par des rafales de vent particulièrement violentes sur le littoral breton, ainsi qu’entre le Var et la Corse.
Il a été relevé 169 km/h au Cap Corse (2B), 174 km/h à Saint-Cézaire-sur-Siagne (06), 179 km/h sur l’île de Groix (56), 185 km/h au Dramont (83), 191 km/h à Ouessant (29) et 193 km/h à Camaret-sur-Mer (29). La plupart de ces valeurs constitue des records pour un mois de mars, voire des records absolus tous mois confondus, comme dans le Finistère.
© La Chaîne Météo
Au total, plus de 40 records mensuels ont été battus tandis que 7 records absolus ont été établis (voir cartes ci-dessus et ci-dessous). © La Chaîne Météo
Une importante étendue géographique
Cette tempête se caractérise par une étendue géographique importante puisque près des deux tiers sud du pays ont été touchés par des vents supérieurs à 100 km/h en plaine. Toutefois, les grandes agglomérations (Paris, Rennes, Bordeaux, Lyon, Marseille...) ont été épargnées. Ainsi, la tempête Zeus est comparable à Joachim en décembre 2011 et à celle du 7 février 1996 qui avaient également touché l’ensemble des régions s’étendant de la Bretagne à la Méditerranée.
© La Chaîne Météo
Moins intense que 1999, plus forte que Xynthia
Alors que la Bretagne n’avait pas connu une tempête aussi violente depuis plus de 20 ans, Zeus a été moins forte que les tempêtes de décembre 1999 dans l’intérieur des terres (les rafales avaient alors dépassé 150 à 170 km/h). En revanche, les valeurs enregistrées ce lundi ont été bien supérieures à la tempête Xynthia en février 2010. Les vents avaient alors atteint 160 km/h sur les côtes charentaises.
Nombreux dégâts, deux victimes
Ces vents violents ont engendré de nombreux dégâts matériels (arbres arrachés, toitures endommagées, routes coupées...) tandis qu'un automobiliste et un chauffeur routier sont décédés suite à des chutes d'arbres, en Dordogne et dans les Alpes-de-Haute-Provence. Par ailleurs, 3 lycéens ont été grièvement blessés par la chute d'un arbre à Carhaix (29).
De très nombreuses coupures d'électricité ont également touché l'ouest, le centre et le sud-est du pays. Au total, plus de 600.000 foyers étaient privés d'électricité en fin d'après-midi du lundi 6 mars, une situation inédite depuis la tempête Joachim de décembre 2011 selon Enedis, le gestionnaire du réseau électrique.
La situation est ensuite rentrée dans l'ordre mardi matin, avec l'éloignement rapide de la dépression Zeus en direction de la mer Adriatique.