Prévisions saisonnières : météo printemps - été 2014

VIDEO : les prévisions saisonnières complètes et détaillées, mois par mois, analysées par notre météorologue Régis Crépet. Vous trouverez des cartes exclusives et complémentaires, notamment sur les perspectives pour l'été. Préambule : vous êtes très nombreux à suivre chaque mois les actualisations des prévisions saisonnières de La Chaine Météo / METEO CONSULT. Voici les tendances mises à jour pour le printemps et un premier aperçu pour l'été. La prévision saisonnière est un service très attendu par tous. Chaque mois, avec notre météorologue Régis Crépet, les prévisionnistes de METEO CONSULT font un travail de synthèse après analyse des résultats des modèles américains et européens spécialisés dans ce domaine. Il faut néanmoins étudier cette prévision avec beaucoup de circonspection : cette science en est encore à son tout début et il faudra de nombreuses années d'expériences pour pouvoir compter sur des résultats vraiment fiables. Mais chacun peut se faire une opinion en suivant de façon critique et objective la synthèse que METEO CONSULT effectue mensuellement. Mise à jour du 12 mars 2014 (pour la France métropolitaine) : * L’actualisation du 12 mars concerne le printemps ainsi qu’une première tendance pour l’été. Ces prévisions à long terme mettent en évidence le retour d’un temps plutôt perturbé mais de saison pour ce printemps, malgré des périodes transitoires plus calmes. L'été est ensuite pressenti comme " standard » à tendance plutôt perturbée, avec des précipitations supérieures aux normales et des températures qui seraient justes dans les moyennes. A noter que nos modèles utilisés envisageaient cette tendance depuis plusieurs semaines, ce qui attire notre attention. Plusieurs indices semblent privilégier une certaine fraîcheur et de l'humidité pour la saison printemps – été à venir. * Situation générale : la configuration globale présente des similitudes avec les années « sans hiver » de la décennie 1990 – 2000. Plus proche de nous, l’hiver doux 2008 peut servir également de base statistique pour nos prévisions saisonnières. Toutes ces années présentent des points communs qui sont : de la fraîcheur tardive en avril suivie d’une saison globalement changeante et orageuse. D’autre part, la mise en place du phénomène « El Nino » dans l’océan Pacifique est caractéristique d’une année qui s’annonce « plutôt chaude » au niveau planétaire. Néanmoins, cette anomalie chaude qui règne depuis cet hiver irait en s’affaiblissant petit à petit au fil des mois sur l’Europe de l’ouest, pour aboutir à un été très mitigé. * El Nino : les prévisions à long terme envisagent le retour progressif du phénomène El Nino dans l'océan Pacifique. Cependant, l'Europe n'est que peu influencée par ce phénomène océanique de grande ampleur, qui n'entre pas véritablement en ligne de compte dans ces prévisions saisonnières pour la France. Néanmoins, les années « El Nino » sont généralement des années chaudes au niveau planétaire. Ce phénomène serait surtout présent en fin d’été et à l’automne, et pourrait influencer davantage l’hiver 2014 / 2015 au niveau planétaire. Avril : de saison ( instable et plutôt frais) Reprise d’un temps perturbé, venté et dépressionnaire. En fonction de la position des dépressions, des descentes d’air froid pourraient concerner notre pays avec même de possibles neiges tardives. Le flux dominant serait plutôt orienté au nord-ouest. Les précipitations prévues sont encore supérieures aux moyennes sur l'ensemble du pays, de l'ordre de +5% à +20%, sauf en Roussillon. Les giboulées seront fréquentes, sous forme de neige à très basse altitude et d’orages en plaine. Les températures subiront de fortes fluctuations avec un risque non négligeable de gelées tardives lors des nuits dégagées. Mai : de saison (plutôt beau et assez chaud) Nous envisageons un mois de mai un peu plus chaud que les normales sur la France. Malgré des dégradations orageuses ponctuelles, un anticyclone devrait dominer sur l’Europe Centrale, protégeant une partie du continent des perturbations atlantiques, et faisant remonter de l’air chaud sur notre pays. Dans ce contexte, un déficit pluviométrique pourrait même se faire sentir dans le sud, mais les perturbations océaniques concerneront nos régions du nord-ouest. Malgré cela, on peut donc envisager du beau temps pour ce mois de mai.

Ensuite : vers un été plutôt humide ? Les statistiques climatiques indiquent à 75% qu’après un hiver doux, l’été qui s’ensuit reste aussi plutôt chaud et surtout très orageux, à l'instar des années 1990. Mais en 2008, après l’hiver très doux, le printemps avait été humide et l’été médiocre. Les modèles numériques saisonniers semblent aller dans le sens de températures proches des moyennes, voire légèrement inférieures, conjuguées à des précipitations excédentaires. On peut y voir la signature d'un temps souvent orageux (voire pluvieux), mais la perspective d'un été plus maussade n'est pas négligeable avec la poursuite des perturbations océaniques. Nous estimons donc - à l'heure actuelle - qu’un temps globalement assez changeant et fréquemment pluvio-orageux devrait prédominer, avec un pourcentage non négligeable que l'été soit plus perturbé et plus frais (donc plus maussade) que prévu (25%). Le scénario moyen retenu est le suivant : Juin : plutôt beau et assez chaud. Ce serait peut-être alors le plus beau mois de l’été, avec de belles périodes anticycloniques et quelques dégradations orageuses. Juillet : possiblement humide. Des perturbations circulent au nord de la Loire. Meilleur au sud. La perspective d’un temps plus maussade et fréquemment pluvieux n’est pas à écarter. Août : prévision encore peu fiable : selon certaines modélisations, le temps pourrait s’améliorer par rapport à juillet.

Quelle fiabilité? : La fiabilité des prévisions saisonnières s'établit en moyenne autour de 55% à 60%. La tendance pour le printemps semble assez fiable, bien que les intersaisons soient souvent difficiles à cerner ; mais il demeure une incertitude sur les températures du mois d'avril. Celle de l'été est plus limitée mais, malgré nos statistiques, selon lesquelles l’été s’annoncerait assez standard, certains indices laissent penser que l'on n'est pas à l'abri d'un temps plus perturbé et maussade (avec des précipitations qui seraient nettement supérieures aux moyennes).

Quelles sont nos méthodes? Nous analysons les résultats numériques issus des principaux centres de calculs mondiaux, américains et européens (modèles ECMWF, MET OFFICE, CFS, NCEP, IRI, JMA et Hadley Centre for Climate Prediction and Research). Ces résultats, qu'il faut prendre comme une "tendance", sont ensuite comparés aux grands cycles climatiques et océaniques en cours (Nina, Nino, Neutral, ONA, OA, QBO...) afin de les ajuster. S'ajoutent à cela des méthodes de calcul permettant de corréler à ces résultats des normes statistiques. Ces calculs sont expérimentaux : par souci de transparence nous souhaitons vous en faire part, tout en insistant sur leur caractère purement indicatif. Prenez note ! Les prévisions saisonnières vous sont communiquées le 10 de chaque mois et actualisées en fonction des observations. Elles sont également accessibles en permanence au 32.01* sur votre téléphone.