Accident nucléaire au Japon

Une situation sous surveillance


Tout le monde s’interroge sur l’étendue des retombées de la radioactivité consécutives aux accidents graves sur les centrales nucléaires du Japon.

Même si le type d'accident actuel présente davantage de similitude avec l'évènement survenu en 1979 à la Centrale de Three Mile Island aux Etats-Unis (où il s'agissait d'un problème dans les circuits de refroidissement ayant entrainé une lente fusion interne du réacteur dans son enceinte), certains évoquent la catastrophe survenue à Tchernobyl en Ukraine. Après l'explosion de Tchernobyl en 1986, le nuage radioactif avait recouvert près de 40% de l'Europe, poussé par les vents dominants. Certains radioéléments sont toujours actifs, notamment le césium 137, l'un des plus nocifs qui possède une demi-vie d'environ trente ans.

Pour calculer la dispersion et les retombées des éléments radioactifs transportés dans l’atmosphère, une modélisation numérique est nécessaire.

Comme pour tout modèle, elle consiste en une simplification des processus physiques pour qu'ils deviennent représentables a l'aide d'équations mathématiques. Par conséquent, les résultats des simulations numériques reposant sur ces équations s’écartent toujours plus ou moins du réel. Les erreurs proviennent aussi de l'inexactitude des données d'entrée.

Ces calculs intègrent donc la source (quantité, teneur, durée de l’émanation) et les contraintes météo en altitude (humidité, vents, mouvements verticaux, intensité des précipitations), non seulement autour de la région d’émission mais aussi, jour après jour, sur une zone d’autant plus vaste que le nuage radioactif s’éloigne de son point d’origine.

METEO CONSULT et La Chaîne Météo vous tiendront informés jour après jour, dans la mesure de la disponibilité de ces résultats, de l’évolution de la situation.

Samedi 12, lors de l'explosion survenue sur la centrale nucléaire de Fukushima, un nuage blanc s'est échappé de la centrale : il s'agirait d'un nuage de vapeur comportant des substances radioactives, ayant fait grimper en flèche pendant une heure le taux de radioactivité dans l'air.
Dans les heures suivantes, ce taux de radioactivité dans l'air baissait..

Dans la nuit de samedi à dimanche, les niveaux mesurés sur le site sont repartis à la hausse.

Ce dimanche 13 mars, la situation semblait s'aggraver. Le gouvernement japonais reconnaît qu'une fusion pourrait être en cours dans les deux réacteurs de la centrale nucléaire. Il met en garde contre un nouveau risque d'explosion qui pourrait se produire dans un 3eme réacteur.

Un vent d'ouest repousse le nuage vers la mer


Quelle que soit l'évolution ultérieure sur le site, les conditions météorologiques sont pour l’instant favorables à la dispersion des vapeurs radioactives vers la mer. Les vents dominants sont orientés au secteur sud-ouest : cela signifie que les zones urbaines (notamment Tokyo) ne sont pas directement concernées au moins jusqu'à mardi. La vapeur et les éventuelles émanations seront donc, en un premier temps, repoussées vers le large, sur l'océan Pacifique.


l'équateur protège les DOM


La question fréquemment posée par nos internautes concerne l'exposition au risque de radioactivité éventuelle dans les départements d'Outre-Mer situés dans le Pacifique (Polynésie, Nouvelle-Calédonie...). La situation météorologique globale est rassurante en ce domaine car ces iles sont situées dans l'hémisphère sud, alors que le Japon est dans l'hémisphère nord. Cette nuance est importante car il y a peu d'échange de masses d'air de part et d'autre de l'équateur. Certes, l'équateur météorologique n'est pas une ligne fixe comme l'équateur géographique, et il connait des oscillations (connues sous le terme de " zone de convergence intertropicale "). Mais les archipels français sont situés suffisamment loin dans le sud pour ne pas subir d'éventuelles retombées radioactives.

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