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« Doux hiver, printemps desséché » ?
Par La Chaîne Météo
mis à jour le
Les proverbes météo, ancêtres des prévisions saisonnières Les dictons populaires visant à
La Saône gelée © 867608
Les proverbes météo, ancêtres des prévisions saisonnières
Les dictons populaires visant à prévoir le temps sont nombreux. Précurseurs des prévisions saisonnières, ces dictons, basés sur des observations bien souvent rurales, avaient pour objectif de dresser une tendance climatique globale pour les mois suivants. Ils étaient d’autant plus revendiqués que les paysans, étroitement dépendants des conditions météo, n’avaient pas d’autres moyens pour essayer d’anticiper les récoltes à venir.
Parmi les plus connus, on peut relever « Après un hiver froid n'attend jamais de pluie, la source dans les airs, semble en être tarie.» Mais il existe aussi des dictons qui annoncent le contraire comme « Doux hiver, printemps desséché. Pénible hiver, printemps mouillé.»
Un printemps humide après un hiver froid ?
Il est difficile de trouver un fondement météo scientifique aux proverbes qui s’appuient sur le calendrier : ils sont certes le fruit de nombreuses observations, et pour cela, semblent relever du « bon sens », mais il est impossible de discerner une explication rationnelle. Le fait qu’un hiver soit froid est lié à la récurrence d’un anticyclone continental apportant des froids secs rigoureux. Il n’y a pas plus de raisons de voir cet anticyclone persister au printemps, poursuivant la sécheresse, que de voir une fréquence anormalement élevée de passages de perturbations apportant de fortes quantités de pluies.
Il faut donc s’attarder sur les archives et se livrer à une étude statistique, en prenant comme référence les grands hivers secs et froids. L’hiver 1954, très rigoureux, fut suivi d’un printemps normal et d’un été humide et maussade. L’hiver 1956, dont la configuration ressemblait un peu à notre hiver 2011 – 2012 (à savoir une vague de froid tardive au sein d’un hiver globalement doux) a été suivi d’un printemps frais et d’un été tempétueux.
Même chose suite au grand hiver 1963. Plus près de nous, les hivers rigoureux de 1985 à 1987 ont été suivis de printemps frais et humides puis d’étés agités.
Et cette année ?
Cette année, l’hiver fut tardif et bref mais relativement intense, avec une vague de froid telle que l’on n’avait pas revue depuis 25 ans sur la France. Les dictons contradictoires ne nous apportent pas d’informations. Les historiques évoqués ci-dessus nous laissent croire en la probabilité d’un printemps frais et un été agité. Les prévisions saisonnières, issues de la modélisation de l’atmosphère et des océans, envisagent une certaine sécheresse et surtout des températures largement supérieures aux moyennes statistiques ! Cependant, le scénario de cette année ne devrait pas ressembler au printemps dernier, historiquement sec.
Seul le suivi de l’évolution météo au cours des prochains mois nous permettra de voir qui sera le vainqueur, de la prévision saisonnière moderne ou de la référence au passé…
Suivez l’évolution des prévisions météo saisonnières en composant le 3201* sur votre téléphone.
Les dictons populaires visant à prévoir le temps sont nombreux. Précurseurs des prévisions saisonnières, ces dictons, basés sur des observations bien souvent rurales, avaient pour objectif de dresser une tendance climatique globale pour les mois suivants. Ils étaient d’autant plus revendiqués que les paysans, étroitement dépendants des conditions météo, n’avaient pas d’autres moyens pour essayer d’anticiper les récoltes à venir.
Parmi les plus connus, on peut relever « Après un hiver froid n'attend jamais de pluie, la source dans les airs, semble en être tarie.» Mais il existe aussi des dictons qui annoncent le contraire comme « Doux hiver, printemps desséché. Pénible hiver, printemps mouillé.»
Un printemps humide après un hiver froid ?
Il est difficile de trouver un fondement météo scientifique aux proverbes qui s’appuient sur le calendrier : ils sont certes le fruit de nombreuses observations, et pour cela, semblent relever du « bon sens », mais il est impossible de discerner une explication rationnelle. Le fait qu’un hiver soit froid est lié à la récurrence d’un anticyclone continental apportant des froids secs rigoureux. Il n’y a pas plus de raisons de voir cet anticyclone persister au printemps, poursuivant la sécheresse, que de voir une fréquence anormalement élevée de passages de perturbations apportant de fortes quantités de pluies.
Il faut donc s’attarder sur les archives et se livrer à une étude statistique, en prenant comme référence les grands hivers secs et froids. L’hiver 1954, très rigoureux, fut suivi d’un printemps normal et d’un été humide et maussade. L’hiver 1956, dont la configuration ressemblait un peu à notre hiver 2011 – 2012 (à savoir une vague de froid tardive au sein d’un hiver globalement doux) a été suivi d’un printemps frais et d’un été tempétueux.
Même chose suite au grand hiver 1963. Plus près de nous, les hivers rigoureux de 1985 à 1987 ont été suivis de printemps frais et humides puis d’étés agités.
Et cette année ?
Cette année, l’hiver fut tardif et bref mais relativement intense, avec une vague de froid telle que l’on n’avait pas revue depuis 25 ans sur la France. Les dictons contradictoires ne nous apportent pas d’informations. Les historiques évoqués ci-dessus nous laissent croire en la probabilité d’un printemps frais et un été agité. Les prévisions saisonnières, issues de la modélisation de l’atmosphère et des océans, envisagent une certaine sécheresse et surtout des températures largement supérieures aux moyennes statistiques ! Cependant, le scénario de cette année ne devrait pas ressembler au printemps dernier, historiquement sec.
Seul le suivi de l’évolution météo au cours des prochains mois nous permettra de voir qui sera le vainqueur, de la prévision saisonnière moderne ou de la référence au passé…
Suivez l’évolution des prévisions météo saisonnières en composant le 3201* sur votre téléphone.
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