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Banquise : l'Arctique fond moins et l'Antarctique bat tous ses records

Regis CREPET

Par Regis CREPET, météorologue
mis à jour le

Le mois de septembre marque la fin de l'été pour l'Arctique et la fin de l'hiver pour l'Antarctique : c'est l'occasion de faire le point sur l'extension des glaces de mer à cette époque charnière de l'année.

© La Chaîne Météo

L'océan Glacial Arctique sort de l'été et s'apprête à entrer dans les rigueurs et l'obscurité du long hiver boréal. Chaque année, autour du 15 septembre, la banquise atteint son extension minimale après avoir fondu partiellement et naturellement sous le soleil estival. Quant à l'Antarctique, c'est l'inverse : au sortir de l'hiver, les glaces de mer sont à leur extension maximale. Il est donc intéressant d'observer les images satellitales afin de comparer ces situations à celles des années passées.

Les banquises se portent bien

Cette année, les bilans de l'Arctique et de l'Antarctique sont positifs : les surfaces couvertes par les glaces de mer sont en augmentation pour la zone boréale, et battent des records pour la zone australe.

Concernant l'Arctique, l'imagerie satellitale montre que la banquise a moins fondu - une tendance qui a repris depuis le minimum historique de l'été 2012 (ainsi que précédemment de celui de 2007). Elle couvre une superficie d'un peu plus de 5 millions de km², soit une reprise de plus de 1,6 millions de km² par rapport à l'été 2012; cependant, ce chiffre reste encore inférieur à la moyenne de référence 1981 - 2010, et constitue la 6ème valeur la plus faible depuis le début des relevés altimétriques en 1979 (1).

Concernant l'Antarctique, la surface couverte par la banquise à la sortie de cet hiver austral pulvérise tous les records d'extension, ce qui confirme une tendance de fond durable : jamais les glaces de mer n'avait recouvert une telle surface autour du continent Antarctique, avec plus de 20 millions de km², soit à peu près trois fois la taille de l'Australie. Parallèlement, l'hiver austral a battu des records absolus de froid, que ce soit sur le continent Antarctique (dont la Terre-Adélie) ou encore les îles Kerguelen. Cette tendance au refroidissement de l'océan austral s'explique par un lien de cause à effet : le changement climatique modifierait la circulation et la force des vents autour de l'Antarctique, l'isolant davantage du réchauffement extérieur et favorisant la congélation des glaces de mer (2).

(1) - Source : National Snow & Ice Data Center

(2) - Source : Centre de recherche coopératif sur le climat et les écosystèmes de l’Antarctique (CRC).

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